J’ai voulu immortaliser ce confinement d’une manière différente. J’ai ressorti l’appareil argentique du fond d’un tiroir, y ai inséré une pellicule et c’était parti. La seule erreur a été le choix du labo photo, sans aucune nouvelle, aucune réponse à mes mails ni à mes appels pendant des semaines. Autant vous dire que j’étais persuadée que mes pellicules étaient perdues pour toujours. Jusqu’à ce mail inespéré, reçu il y a quelques jours… Elles étaient enfin développées.
Impossible de décrire l’émotion que nous avons ressentie en les regardant.
Loïc ayant été très malade au début du confinement, nous vivions mal le fait d’être enfermé (comme beaucoup de monde j’imagine). Et puis, les semaines passant, nous avons réussi à trouver notre rythme avec Eliott et en y repensant des mois plus tard, nous chérirons ces moments là toute notre vie. Loïc a pu profiter de son fils, il a pu le voir évoluer et changer jour après jour. Et ça my friends, ça n’a pas de prix.
Retourner au travail nous a fait tout drôle. Nous nous étions habitués à cette routine, à nous voir tous les jours. Il était nécessaire pour Eliott de découvrir autre chose, de rencontrer des enfants de son âge et de passer du temps avec d’autres personnes. De mon côté, j’étais très heureuse de reprendre le travail, parce que même si j’aime mon fils de tout mon coeur, je ressentais le besoin de reprendre mon activité.
7 mois en tête à tête avec mon bébé, c’était fabuleux. Dur. Epuisant. Mais tellement gratifiant. De se dire, que c’est nous qui avons fait cela. Parfois je le regarde et je n’ai pas les mots. Je me sens juste bien. Entière. Pleinement consciente et reconnaissante de là où je suis et de ce que je vis.
Barbara Howard 